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Des experts intervenant au cours d’un panel organisé à l’occasion de la deuxième édition des “Rencontres internationales sur l’immigration en France’’ ont fait des propositions pour maximiser l’appui de la diaspora au développement du continent africain. Il s’agit notamment de la nécessité d’accentuer la formalisation de l’économie africaine, du transfert de connaissance, de la contribution à la réalisation de grands projets de développement dans divers secteurs d’activités .
“Le rôle de la diaspora africaine dans le développement du continent africain’’, tel était le thème du panel qui a donné l’occasion à Pignan Alphonse, responsable études et co-initiateur du forum Afrique Monde, Mango lorng Jocelyne, présidente de la fondation Mango’s come et Kadja Nguessan Raymond Armel, spécialiste des questions d’analyse spatiale, de faire des propositions quant à la contribution que la diaspora pourrait apporter pour assurer le développement du continent noir.
Ainsi, dans son intervention Alphonse Pignan a mis l’accent sur la nécessité pour la diaspora d’aider l’Afrique à formaliser son économie. Pour lui cette formalisation de l’économie africaine est une étape très importante pour son développement qui ne doit pas être négligée. “La diaspora doit aider les économies africaines à faire le pas de l’informel vers le formel. Si nous prenons le cas de l’Afrique de l’ouest , nous remarquons une forte intégration, cependant le flux économique que cela crée, échappe en grande partie au radar des statistiques. Il y a un manque de visibilité et de lisibilité dans l’économie ouest africaine “, a-t-il argumenté. Aussi, le transfert de connaissances et de compétences de la diaspora au continent pourrait faire une grande différence.
Quant à Mme Mango Jocelyne, elle a insisté sur la nécessité pour la diaspora d’effectuer le déplacement afin de se mettre au service du développement du continent de diverses manières. D’abord à travers une activité de lobbying en faveur de grands projets de développement socioéconomique, en particulier, mais pas exclusivement, dans les régions reculées a l’intérieur des pays. Ensuite, la diaspora peut aussi jouer le rôle d’investisseurs dans des secteurs clés de développement notamment dans l’éducation, la santé, l’agriculture et bien d’autres secteurs dont !e développement pourrait faire la différence dans l’amélioration des conditions de vies des populations. Pour Mme Lorng, la contribution de la diaspora au développement du continent ne devrait pas se limiter à un simple transfert de fonds a du restés au pays. Elle doit être plus stratégique, plus efficace et plus globale.
La deuxième édition des “Rencontres internationales sur l’immigration en France’’ s’est tenue sous le thème “Immigration en France, opportunités et defis’’ avec au programme trois panels. En dehors du panel cité plus haut qui était le troisième, les experts se sont penchés sur deux autres thèmes notamment, “la France comme Eldorado, mythe ou réalité au 21eme siècle”. Quatre intervenants ont échangé sur la question. Il s’agit de Kossi Dieudonné, membre fondateur et directeur exécutif de la CEJUS, Seny Ehouman Diby, directeur général par intérim UIC-Mev, Herman Harvey, Ceo d’Edudesk et Kotchadjo Nestor, activiste, consultant paix et sécurité. De ce panel et des interventions, on retiendra que la destination France comme pays d’immigration n’est pas gage de réussite et ne doit pas être une fin en soi. Cependant, immigrer en France est un véritable tremplin qui offre beaucoup d’avantages pour réussir surtout quand on y va pour les études avec un véritable projet de retour au pays pour contribuer à son développement. Le deuxième panel portait sur les clés de réussite de la diaspora en France avec quatre panelistes de marque. Ce sont, Diawara Amadou, président fondateur de Famib group et du Cluster Digital Africa, Mme Essiomley Jacqueline, directrice de Solaya Agency et présidente de Convergence Inclusive. Les deux derniers intervenants sont Messan Afi Zita, déléguée pays HCTE France et Ngougni Armelle, Ceo de TAM’S EVENT et promotrice du salon PSAO. Parmi les clés évoquées figurent l’investissement et l’implication de la diaspora dans les métiers du long terme, les métiers de niche tels que la FinTech, la digitalisation ou le numérique, etc.
Ces rencontres internationales se sont déroulées en ligne avec des participants depuis la Côte d’Ivoire , le Togo, le Mali, le Cameroun et la France. En Côte d’Ivoire, elles ont eu lieu physiquement à l’Université des innovations culturelles et des métiers du virtuel située à la Riviera palmeraie avec une forte participation des étudiants de ladite université. Ces rencontres sont une initiative de l’organisation Convergence inclusive dirigée par la togolaise Essiomley Jacqueline en collaboration avec la Clinique d’expertise juridique et sociale (CEJUS) du Togo et la Fondation Mango’s Come en Côte d’ivoire.
Marius Nouza
