Le Groupement des artisans miniers de Côte d’ivoire (Gram-Ci ) est désormais opérationnel. Le lancement officiel de ses activités s’est déroulé ce samedi 20 avril 2024 à l’hôtel président de Yamoussoukro. Une rencontre qui a permis également de porter à la tête de ce groupement d’intérêt économique un nouveau président en la personne de Sacko Lassina.
Le secteur minier, surtout la branche aurifère, est en plein essor. L’ambition du gouvernement est d’en faire le deuxième pourvoyeur de richesse dans l’économie après le binôme café cacao avec une contribution attendue à 4% du produit intérieur brut. Cependant, ce pan important de l’économie nationale traîne une casserole qui ternit son image, en l’occurence l’orpaillage clandestin avec toutes ses conséquences désastreuses pour les populations, l’environnement et même l’économie. C’est dans un tel contexte que des acteurs du secteur minier, notamment des artisans miniers aurifères, ont décidé de porter sur les fonds baptismaux un groupement d’intérêt économique dans la petite mine pour professionnaliser l’orpaillage. Il s’agit du groupement des artisans miniers de Côte d’Ivoire dont les activités viennent d’être lancées récemment.
Le Gram-Ci aura pour rôle de contribuer à la structuration, à la formalisation et la professionnalisation du secteur de l’exploitation minière artisanale et a petite échelle, connu sous le sigle Emape. Ces différentes fonctions sont des leviers qui viendront renforcer les actions de l’Etat dans la lutte contre le phénomène de l’orpaillage illégal. De manière spécifique, les missions du Gram-Ci consisteront entre autres à promouvoir une exploitation minière aurifère durable, plus responsable sur le plan environnemental, social et économique. Il permettra aussi de mutualiser les ressources financières et matériels notamment dans l’acquisition d’équipements. Le Gram-Ci s’intéresse également à la commercialisation équitable de l’or, à la préservation de la sécurité et la santé des artisans et au bien-être des communautés locales pourvoyeuses des sites d’orpaillage.
Son tout premier président est Sacko Lassina. Il a été désigné selon une information officielle à la demande de l’ensemble des acteurs du secteur minier, sous la supervision des représentants de la chambre des rois et chefs traditionnels, et des représentants du gouvernement, notamment celui du ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie, Mamadou Sangafowa. Il devra relever un defi, celui de réunir l’ensemble des acteurs des petites mines de Côte d’Ivoire autour d’un seul objectif, la réorganisation de ce secteur pourvoyeur de richesse et d’emplois dans la légalité.
La production d’or est en constante progression. Selon des chiffres officiels, en 2020, la production d’or s’elevait à 38 523 tonnes contre 11 tonnes en 2015. D’autres minerais, jusque là sous exploités sont sur le point de connaître des productions accrues. Il s’agit du manganèse, du nickel et la bauxite. En 2019, la production de manganèse était estiméeb à 1,181 million de tonnes contre près de 829 milles tonnes pour le nickel. Par ailleurs, la Côte d’ivoire mise également sur les minéraux rares.
Marius Trésor