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Promotion du Contenu local : Voici ce que prépare le Groupement professionnel des miniers de Côte d’Ivoire

La deuxième édition du symposium mine de Côte d’Ivoire s’est tenu du 30 au 31 mars 2023 à la Patinoire de l’hôtel Ivoire sous le thème : « Quelle politique de contenu local pour un secteur minier durable et performant». Une belle occasion pour le groupement professionnel des miniers de Côte d’Ivoire de dévoiler sa stratégie de développement du contenu local.

Le développement d’un contenu local est une préoccupation majeure pour les acteurs miniers de Côte d’Ivoire avec l’ ambition de faire émerger de véritables entreprises ivoiriennes dans le secteur (Ph Dr).

Pour le Groupement professionnel des miniers de Côte d’Ivoire (GPMCI), la promotion ou le développement d’un contenu local dans le secteur des mines requiert une synergie d’actions dans laquelle chaque partie prenante doit jouer un rôle particulier. Son président, Jean-Claude Diplo, qui s’exprimait à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la deuxième édition du Symposium mine Côte d’Ivoire, estime que le gouvernement doit fixer un cadre règlementaire pratique, incitatif, prescriptif et parfois coercitif tandis que les entreprises minières doivent faire preuve de volontarisme, d’engagement et de réalisme d’affaires. Quant aux autres acteurs nationaux, ils doivent, selon ses propos, démontrer de l’intérêt, de la curiosité et de l’opportunisme.

Pour faire preuve de volontarisme et d’engagement, le groupement a développé une stratégie de promotion du contenu local qui tient compte de trois actions majeures. Il s’agit d’abord de la mise en place d’une Convention collective professionnelle du secteur minier (initiative privée unique en son genre en CI et très attendue par l’ensemble du secteur privé selon Jean-Claude Diplo) avec l’expertise de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) et du Bureau International du Travail (BIT). Cette convention devrait être, selon le groupement, l’outil de la prédictibilité de la paix sociale qui garantit le développement des mines. La deuxième action porte sur le projet de création d’un centre de formation technique pour doter le secteur des compétences techniques indispensables en mine et BTP. Pour la création de ce centre, le GPMCI est en association avec le Groupement Interprofessionnel du BTP (GIBTP), avec la CGECI et bénéficie du financement du Millenium Challenge Account (MCA) des Etats-Unis (USA). Sans oublier qu’une convention lie désormais le groupement au Ministère de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage. Enfin, la troisième action du groupement pour la promotion du contenu local est la création d’un fonds d’investissement dont l’une des mission clés sera de soutenir les Pme et Tpe locales et nationales actives ou intéressées par le secteur minier. A ces trois actions majeures, il faut ajouter enfin le projet de création d’une bourse sectorielle de sous-traitance minière.

La question du contenu local dans le secteur minier est aussi une priorité pour le gouvernement ivoirien pour l’année 2023. C’est du moins ce qu’a laissé entendre le ministre des mines et de l’énergie, Mamadou Sangafowa Coulibaly pendant son intervention. En effet, l’élaboration d’une loi relative au contenu local est en voie d’achèvement et sera présentée à l’Assemblée Nationale au dernier trimestre 2023. Pour le ministre, cette loi est très attendue car elle permettra au secteur de relever certains défis auxquels il fait face en ce moment. Il fait référence notamment à la lutte permanente contre l’orpaillage clandestin et tous les trafics qui lui sont directement associés par des solutions socio-économiques, la promotion de la recherche, l’exploitation et la transformation locale des minerais dits critiques, tels que le nickel, le lithium, le cuivre, le palladium, indispensables à l’industrie automobile, la fabrication de batteries et la valorisation d’énergie verte. En outre, parmi les priorités du gouvernement, figure l’accélération de la délivrance des permis de recherche et d’exploitation, la mise en place d’une infrastructure géologique permettant de disposer de données exhaustives et fiables pouvant permettre une meilleure connaissance du potentiel minier de la Côte d’Ivoire.

Tous ces efforts et priorités mis ensemble pourraient permettre d’aboutir à un secteur minier performant au service d’un contenu local dans laquelle chaque acteur tire son épingle du jeu.

Marius Nouza.

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