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Développement industriel : « Les industriales », un salon professionnel pour accélérer le processus en Afrique

Après Yaoundé au Cameroun, le salon professionnel, ‘‘Les Industriales’’ débarque à Abidjan du 7 au 9 juin prochain avec l’ambition de contribuer effectivement aux objectifs de développement industriel de la Côte d’Ivoire. L’annonce de l’évènement a été faite à l’occasion d’une conférence de presse organisée le 10 mars à la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire à l’initiative du cabinet CEA partenaires conseil.

Le salon professionnel « Les industriales » entend booster le secteur industriel dans toute l’Afrique

Considéré par ses initiateurs comme le train des acteurs de l’industrialisation de l’Afrique, « les Industriales » est un salon professionnel qui ambitionne de réunir sur un même site, notamment le palais de la culture de Treichville, tous les acteurs de la chaine de valeurs de l’industrie notamment les industriels, les équipementiers, les chercheurs et innovateurs, les spécialistes de l’environnement, les financiers ainsi que les acteurs du numérique. Le but est de capitaliser tous les acquis, chercher des solutions aux défis actuels qui se présentent au secteur et trouver la bonne démarche pour favoriser l’accélération de l’industrialisation du continent africain en général, et de la Côte d’Ivoire en particulier.

« L’objectif général est de contribuer à l’accélération du processus d’industrialisation de l’Afrique », explique Roland Delangue, Directeur général du cabinet conseil en développement International Africa Stratégies, basé en France. C’est lui, le concepteur de ce train qui se trouve aujourd’hui à sa deuxième édition. L’idée de ce salon est partie de deux constats. « les taux de croissance positifs affichés par les pays africains ces dix dernières années, n’ont pas été porteurs de création massive d’emplois sur le continent ni de réduction de la pauvreté ni de développement social à un niveau attendu …par ailleurs, l’immigration clandestine qui fait des milliers de victimes à travers la méditerranée est due à la recherche par certains d’un mieux-être, d’une dignité que peut donner un emploi décent ». Ainsi, Delangue estime qu’il faut une véritable politique d’industrialisation pour résoudre ces problèmes.

Pour Germain Yao, représentant du président de la CCI de Côte d’Ivoire, ce salon professionnel vient à point nommé car correspondant aux attentes du gouvernement en matière de développement. Puissance agricole régionale, la Côte d’Ivoire ne profite pas de ce potentiel parce qu’elle ne transforme pas suffisamment ses matières premières alors que ces bien-là que se trouve la richesse. « Nous sommes les champions toutes catégories en matière agricole, mais malheureusement, notre taux de transformation varie entre 10 % a peu-près pour la noix de cajou et 33 % pour le cacao. Et il ne s’agit que de la première transformation. Nous perdons en termes de chaines de valeurs. C’est pourquoi, l’ambition du gouvernement est de passer à au moins 50 % pour toutes nos productions majeurs. ». La réalisation d’une telle ambition passe par de telles initiatives destinés à stimuler les acteurs de toute la chaine de valeurs de l’industrialisation. Aussi, rassure-t-il les organisateurs de l’appui de la Chambre de commerce et d’industrie.

Les Industriales ne sont pas un salon de plus selon Ehouman Affi Célestin, son commissaire générale, par ailleurs président du cabinet CEA. Son contenu riche et la volonté des organisateurs, de faire des résolutions qui en sortirons, une force de suggestion auprès du gouvernement, permettrons de contribuer effectivement à l’accélération de l’industrialisation. En effet, les industriales proposent aux industriels et chefs d’entreprises une palette de services et d’activités pendant son déroulement. Il s’agit notamment d’ateliers divers, de business meeting, d’un marché aux investissement, de journées à thèmes (journée du textile, journée de la métallurgie, journées des mines et bois, etc) , etc. Trois concours seront organisés, en l’occurrence le concours des meilleures industries par métier, le concours des Industriales Awards PMI au féminin et le concours des meilleurs fabricants d’équipements industriels dans l’Uemoa. Le salon prévoit également la promotion des emplois dans le milieu industriel. Ainsi pour les jeunes, il est prévu un campus des métiers, un job dating et des bornes CV. Par ailleurs, à moyen termes, le cabinet CEA entend former les jeunes aux métiers industriels afin de régler la question de l’inadéquation formation emplois, une véritable problématique dans le secteur.

Après Abidjan, le train des acteurs de l’industrialisation en Afrique posera ses valises en RDC à Kinshasa, puis au Rwanda à Kigali et enfin au Sénégal à Dakar (2026). les organisateurs n’excluent pas de multiplier les éditions dans le même pays pour une périodicité de 2 ans. Dans l’organisation du salon à Abidjan, le cabinet CEA est assisté du cabinet conseils en communication Omniprésence dirigé par son premier responsable, M. Guy IRIE. Ce dernier a demandé à toute la communauté des industriels ainsi qu’à tous les acteurs de l’économie ivoirienne ainsi que les partenaires divers à s’impliquer dans le succès du salon. Rendez-vous est donc pris pour le 7 juin prochain.

Marius Nouza

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