La 1ère édition du Marché international des artisanes se tient depuis hier 4 mars et ce jusqu’au 8 mars prochain. A cette occasion, Nina Angbi Bouabré, présidente du Refaci, structure à l’initiative de cet évènement commercial, a invité les femmes artisanes à sortir de l’informel.

Pour Nina Bouabré, le MIA dont elle est par ailleurs le commissaire général, est une plateforme dédiée à la valorisation de l’artisanat féminin, une porte de sortie pour une vie meilleure. Au-delà, c’est surtout une plateforme pour renforcer les femmes artisanes qui décident de tourner le dos à l’informel. Elle l’a martelé à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de cette première édition du Mia qui s’est tenu à l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody. « Généralement, les entreprises tenues par les artisanes ne sont pas formalisées, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas déclarées ni à la chambre des métiers, ni au Cepici. Aujourd’hui nous voulons leur dire : grandissez, formalisez-vous afin que demain vous puissiez travaillez avec des institutions » a-t-elle indiqué en marge de cette cérémonie. Poursuivant son intervention, elle a invité les femmes à rejoindre le combat du Refaci afin de faire de l’autonomisation de la femme en Côte d’Ivoire une réalite. Pour elle, les femmes ne doivent pas se laisser influencer par l’appui ou non de ceux qui ont l’argent, mais elles doivent se battre elles-mêmes pour s’en sortir.
Dans son combat pour l’autonomisation et la formalisation des entreprises artisanales tenues par les femmes, le Refaci est soutenu par la Chambre des métiers qui s’est fait représenter par Traoré Alpha, l’un des collaborateurs du président Bamba Kassoum. « La chambre des métiers soutient les initiatives des artisanes et le Refaci ambitionne de les organiser. C’est ce qui justifie notre présence ici aujourd’hui » a-t-il expliqué avant d’ annoncer que la chambre réfléchit actuellement à la mise en place d’un fonds pour aider les artisanes afin de contribuer à leur autonomisation.

A l’occasion de cette première édition, le réseau a pu mobiliser une soixantaine d’exposantes issues de divers métiers dont l’agro-transformation, la restauration, l’ébénisterie, l’habillement, etc. C’est le cas de Kéita Awa commercial à Aydan Foods, une entreprise agroalimentaire spécialisée dans la tisanerie, la production laitière, l’épicerie, etc. « Nous produisons des produits bio pour le bien-être de la population. A travers le MIA, nous recherchons de la visibilité pour notre jeune entreprise » a-t-elle indiqué.
Marius Nouza