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Initiative des poètes et slameurs de Port-Bouet, la 5eme édition du festival international « Port-Bouet en Slam » s’est déroulée du 6 au 7 septembre dernier sur la thématique du leadership féminin et de l’égalité des genres. Par cette édition, les slameurs ont voulu sensibiliser sur l’égalité des genres et lever l’équivoque des stéréotypes qu’a la société africaine sur la femme.
Conférence sur le leadership féminin, atelier d’écriture et de performance de slam, concours de slams et grand concert sont les différentes activités qui ont meublé ces deux jours de festivals programmés pour occuper sainement la jeunesse de Port-Bouet. La conférence sur le leadership a été l’occasion pour trois modèles de réussite féminine de partager leurs expériences et des conseils avec les jeunes. Il s’agit notamment de Were Were Liking, la reine mère du Kiyi Mbock, modèle dans le domaine artistique, par ailleurs marraine artistique de l’événement, Massiata Bamba, modèle dans le domaine éducatif et Jocelyne Mango Lorng , présidente de Mango’s Com Group, experte en genre et développement de la chaire UNESCO eau femmes et pouvoir décision, modèle dans le domaine entrepreneurial. Cette dernière qui est également la marraine des slameurs de Port-Bouet, a prodigué de sages conseils non seulement à ses filleuls, mais également à tous ces jeunes qui sont venus participer à l’événement. Elle a notamment relevé l’importance pour un jeune d’avoir une vision claire de sa vie, de son avenir. Pour elle, le leadership se prépare et se construit à travers une vision. Devenir une personne influente n’implique pas de dominer les autres mais plutôt de devenir un modèle pour les inspirer, et tout part de la vision. « Le leadership c’est la capacité d’une personne à inspirer, motiver, guider et conduire un groupe de personnes, une organisation vers un objectif commun. C’est aussi influencer, impacter, faire des disciples et créer d’autres leaders », expliquera-t-elle.
Mme Mango, a mis un accent particulier sur la gente féminine, insistant sur le fait que nos sociétés africaines ont besoin de beaucoup plus de femmes qui se positionnent en tant que leaders afin de les transformer positivement. Elle a, par ailleurs, invité les jeunes filles à s’inscrire massivement sur la plateforme numérique du compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire, sans manquer de signifier ouvertement son ambition de travailler au Conseil économique, sociale, environnemental et culturel (Cesec) afin d’apporter sa modeste contribution au développement du pays.
Quand au concours de slam dénommé « ligue des champions de slam », il a permis aux jeunes slameurs de faire montre de leurs savoirs faires en matière de composition de slam. Il a surtout permis a chacun d’eux de faire la promotion du leadership féminin et de l’égalité des genres. Tous ont salué les efforts des organisateurs de faire la promotion de la femme et mis en exergue l’importance da celle-ci dans le développement de nos sociétés africaines. A la fin du concours, les meilleurs ont été primé. Il s’agit de Lyne la slameuse, classée troisième, Mélissa, classée deuxième et enfin, Denzel, le grand vainqueur de cette ligue des champions, édition 2024.
Il faut noter que l’internationalisation de ce festival est intervenue seulement cette année à cette 5eme édition avec la participation de plusieurs slameurs venus de la sous région mais aussi d’autres parties du monde afin de célébrer et promouvoir les belles lettres à l’endroit de la jeunesse. L’événement était parrainé par le maire de Port-Bouet, Dr Emmou Silvestre. Précisons que Noférima, la championne du monde de slam poésie vient de Port-Bouet et est membre active de l’Association des poètes et slameurs de Port-Bouet. C’est une véritable pour cette commune qui se trouve au sud d’Abidjan.
Marius Trésor
