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Avec son projet dénommé ‘’Arbre fruitier’’, Emilie Blé, future capitaine des Douanes ivoiriennes, a remporté le premier prix à l’issue de la 1ère édition du concours Africa green lady day. La cérémonie de remise officielle du prix relatif à ce concours s’est tenue, le samedi 15 février 2020, à Abidjan
En plus d’une couronne, d’une écharpe et d’un billet d’avion, la lauréate a également reçu un montant de 1 million de FCFA. Sur un total de 13 finalistes, Emilie Blé a ainsi surclassé ses adversaires. Son projet est passé devant celui de N’guessan Akissi et de Nathalie Adou. Les projets de ces deux autres femmes portaient respectivement sur les enfants éco citoyens et sur la revalorisation des pneus usés. Elles ont été classées au terme d’un pitch au cours duquel chacune des 13 candidates a eu à présenter son projet sur une durée de 15 min. Au-delà de la motivation et de l’engagement de la candidate, les autres critères d’évaluation ont porté sur sa posture oratoire, la pertinence de son diagnostic, le caractère innovant du projet, la dimension sociale et le bénéfice de ce projet sur l’environnement, la communauté, l’économie, ainsi que sur sa capacité de mobilisation.
Le projet d’Emilie Blé touche pratiquement à tous les aspects primordiaux liés à l’environnement. « Dans le développement durable, il faudrait que le projet apporte une valeur écologique, sociale et économique. Avec mon arbre fruitier, nous avons ces trois aspects», a-t-elle révélé avant d’indiquer comment son projet s’est démarqué de la concurrence selon elle. « La différence s’est jouée au niveau du caractère humanitaire et social à grande échelle. Un arbre fruitier se plante partout sur le territoire ivoirien. J’ai pensé au paysan, à tout esprit lambda vivant sur le territoire ivoirien », a-t-elle ajouté tout en insistant davantage sur le caractère innovant de son projet. Arrivé en tête du classement, ‘’Arbre fruitier’’ sera porté devant les institutions et les partenaires du développement durable pour l’accompagnement dans sa réalisation. Le coût de réalisation de ce projet s’élève à 250 millions de FCFA par sous-préfecture pour une durée de quatre ans jusqu’à l’entrée en production de ces arbres fruitiers.
A ce propos, Saran Ouattara, Directrice générale de l’Agence nationale de gestion des déchets (Anaged) par ailleurs représentante de la ministre ivoirienne de l’assainissement et de la salubrité, a exprimé la disponibilité de la tutelle pour appuyer les lauréats dans la mesure de ses possibilités. « Nous nous inscrivons de plus en plus dans le domaine du développement durable. C’est très intéressant de voir des femmes s’intéresser et s’approprier cette thématique », s’est-elle réjouie avant d’indiquer, en ce qui concerne l’appui de la tutelle, que tous les projets présentés sont des activités en droite ligne avec les activités du ministère de l’assainissement et de la salubrité. « Nous allons les accompagner dans la mesure de nos capacités. En tant qu’organe opérationnel du ministère, on va les aider aussi pour les thématiques qui traitent des eaux usées ainsi que celles qui traitent de la salubrité », a-t-elle conclu.
Pour Moni N’guesssan, promoteur du projet, cet évènement devrait s’étendre dans la sous-région. L’objectif étant de contribuer à la consolidation de la paix sociale autour des problématiques de développement durable. Réservé aux porteuses de projets verts sensibles aux questions du développement durable et de l’environnement, celles-ci sont appelées à formuler des projets portant à la fois sur le social, l’environnement et l’économie. Quant à Gustave Aboa, directeur général de l’environnement, il s’est félicité de cette initiative tout en assurant que son ministère de tutelle est engagé à accompagner ces femmes du début jusqu’à la fin en vue de la réalisation de leurs projets.
Rappelons que Africa green lady day vise à faire de la femme africaine un acteur essentiel dans toute la stratégie de sensibilisation et de conduite de projets dans le domaine de l’environnement et du développement durable, la 1ère édition du concours a enregistré la participation de 26 candidates en Côte d’Ivoire. Sur ces 26 candidates, 16 ont été retenues mais c’est finalement 13 porteuses de projet qui ont pris part à cette Nuit du développement durable. Impulsé par Mme Gro Harlem Brundtland, ancien Premier ministre de la Norvège et pionnière du développement durable reconnue comme une experte des politiques environnementales, l’événement ‘’Africa green lady day’’ se veut être une contribution à l’avènement d’un continent africain vivable, viable et équitable, des notions constituant les trois piliers du développement durable tels qu’adopté lors du Sommet de la Terre à Rio en 1992.
Jean-Paul DEMOUSS
