«Renforcement de l’autonomisation politique, socio- économique et culturelle des femmes à la lumière des principes de la Gouvernance publique responsable (Gpr) et des Objectifs de développement durable (Odd) », tel est le thème d’un séminaire panafricain de haut niveau pour le renforcement de l’autonomisation des femmes. Organisé par le Centre africain de formation et de recherche administrative pour le développement (Cafrad), ce séminaire qui s’est tenu du 10 au 12 février 2020 à Abidjan, entend mettre en place une stratégie concertée à l’échelle régionale.
Et ce, dans l’optique de la création de mécanisme d’encadrement pour faciliter une meilleure implication de la femme dans la vie politique, socio-économique et culturelle à la lumière des principes de la gouvernance publique responsable. A ce séminaire, au-delà de la fiscalité, plusieurs thématiques ont été abordées. Ces thématiques ont essentiellement porté sur les pesanteurs institutionnelles, sociales et culturelles liées à l’autonomisation des femmes en milieu rural. Les outils et mécanismes pertinents en vue de l’amélioration de cette autonomisation ont par ailleurs été énoncés notamment dans le domaine du logement social.
Pour Dr Stéphane Monney Mouandjo, Directeur général du Cafrad, ce séminaire est une occasion de revenir sur les enjeux liés à l’autonomisation des femmes. Avis également partagé par Fatoumata Traoré, présidente du comité d’organisation et membre du Comité consultatif international du Cafrad, qui a indiqué qu’il s’agit surtout, à l’issue de ce séminaire, de renforcer les capacités des femmes afin qu’elles prennent une part plus active dans le processus de transformation de leurs pays respectifs.
Quant à Mme Ly Ramata Bakayoko, ministre de la Femme, de la Famille et de l`Enfant, l’objectif de ce séminaire est de renforcer le rôle de la femme dans le processus de développement car sans une véritable politique de renforcement de ce rôle, l’autonomisation de la femme ne saurait être totalement effective. « L’autonomisation ne saurait être complète pour la femme, si elle n’a pas un toit pour elle et ses enfants. Sa productivité ne sera durable que lorsqu’elle se sentira en sécurité, chez elle», a-t elle estimé avant d’indiquer que ce séminaire permettra en outre d’identifier de meilleures stratégies en vue d’une autonomisation de la femme surtout en milieu rural. Réaffirmant l’engagement des autorités ivoiriennes pour la promotion et la protection des droits de la femme, elle a en fin de compte souhaité que les recommandations de ce séminaire puissent permettre de faire des « bonds qualitatifs vers une société africaine plus juste et plus en harmonie avec les principes de la Gouvernance publique responsable (Gpr) et les Objectifs de développement durable (Odd)».
Offrant une opportunité de faire l’état des lieux de la place et du rôle de la femme dans la vie sociale, économique et politique en Afrique, ces assises meublées par des panels, des rencontres BtoB et des ateliers, ont permis d’aborder divers sujets comme la modernisation de l’habitat rural, l’impact des programmes de logements sociaux en zones rurales sur l’autonomisation des femmes et les politiques publiques de l’habitat en Afrique. Hormis la Côte d’Ivoire, plusieurs pays y ont également participé à savoir le Gabon, la Gambie, la France, le Maroc et le Sénégal.
Jean-Paul DEMOUSS