Contribuer à lutter contre la pauvreté et soulager les femmes les plus vulnérables par l’octroi de financements, tel est l’objectif de la convention de partenariat signée, le vendredi 17 janvier 2020 à Abidjan-Plateau, entre la Banque populaire de Côte d’Ivoire et le Secrétariat d’Etat auprès de la Ministre de la femme, de la famille et de l’enfant, chargé de l’autonomisation de la femme.
S’inscrivant dans le cadre du Projet de gestion novatrice du fonds national « Femmes et Développement », cette convention va permettre la bancarisation des femmes retenues dans le cadre du programme et la mise à disposition de crédit à court terme allant sur des durées maximum de 12 mois. Incluant deux mois de différés, ces crédits à court terme leur seront octroyés pour des montants pouvant aller jusqu’à 500.000 Fcfa pour les individus et deux millions de FCFA pour les groupements légalement constitués.
Pour Mme Belmonde Dogbo, secrétaire d’Etat chargée de l’autonomisation des femmes, la signature de cette convention se perçoit comme la matérialisation de la vision du gouvernement ivoirien de faire passer les femmes d’une économie de subsistance à une économie solide. S’exprimant sur le fonds « Femmes et développement », elle a par ailleurs souligné que ce fonds s’est davantage bonifié avec l’implication opérationnelle des systèmes financiers décentralisés dans le processus de prêts aux femmes. « A ce jour, environ 15.000 femmes ont bénéficié de ce fonds et 59,02% des bénéficiaires alimentent leur compte épargne. Le taux de recouvrement a été substantiellement relevé passant de 63 à 98% en 2018 », a-t-elle révélé avant d’inviter les ex-auditrices des Institutions de formation et d’éducation de la femme (Ifef) à y postuler au même titre que les autres femmes.
Quant à Fadiga Issa, directeur général de la Banque populaire, il a signifié que cette signature marque surtout une étape décisive pour son établissement. En effet, la matérialisation de cette collaboration permet ainsi de réaffirmer l’attachement à contribuer au financement de l’économie ivoirienne et à l’inclusion financière des femmes. Au niveau du financement, des dispositions ont en outre été prises par cette banque au travers de cette collaboration. « La convention inclut également la disposition d’une enveloppe globale de 350 millions Fcfa, soit 150% du montant du fonds de garantie », a-t-il indiqué. Le secrétariat d’Etat étant en charge de la présélection des cibles, l’établissement bancaire se propose, dans le même élan, de mettre à sa disposition son vaste réseau de 73 agences sur toute l’étendue du territoire, ses cars « Banque Mobile » et ses « solutions adaptées à toutes les cibles » en vue du financement des projets de ces femmes.
Jean-Paul DEMOUSS