A l’occasion de la semaine mondiale de l’entrepreneuriat qui se tient du 18 au 24 novembre à Abidjan et dans le monde, le Centre Andrew Young pour l’entrepreneuriat a voulu mettre l’accent sur sa contribution à la promotion de l’entrepreneuriat en Côte d’Ivoire. Pour ce faire, il a choisi trois de ses meilleurs transfuges en l’occurrence Romain Ndri, co-fondateur de la VSBA, Charles Abycès, fondateur de la start-up Creez Up et Bola Bakary fondateur de Resautic et du FabLab Yop.crealab pour raconter leurs expériences avec le Centre le mardi 19 novembre à l’occasion d’une rencontre de partage d’expérience.
Cette édition de la semaine mondiale de l’entrepreneuriat avait un air de bilan pour le Centre Andrew Young pour l’entrepreneuriat. Ouvert le 8 juillet 2016, ce centre financé par le gouvernement américain essaie de promouvoir la culture entrepreneuriale et d’inciter les jeunes ivoiriens à entreprendre à travers des formations sur divers thématiques, des séances de partage d’expérience et des rencontres avec des entrepreneurs. Depuis trois ans, ces activités ont eu un impact sur les acteurs de l’écosystème entrepreneurial ivoirien avec en premier lieu les entrepreneurs eux-mêmes comme en témoigne les différentes interventions entendues ce jour 19 novembre au cours de la rencontre.
« Je fréquente le Centre andrew Young depuis 2017. C’est ce centre qui a vu naitre mon entreprise, qui l’a vu croitre et qui nous soutient toujours dans nos initiatives. C’est pourquoi, il était naturel pour moi de venir parler de mon expérience afin d’attirer l’attention des jeunes sur son importance » témoigne Charles Abycès qui a créé en 2018, l’entreprise Creez Up, conceptrice du jeu tec tect ball dans sa version moderne. Concrètement, dans son récit, Abycès explique avoir bénéficié de beaucoup de soutiens de la part du Centre d’abord en matière de relationnel. « Quand on est entrepreneur on a besoin de développer un réseau professionnel durable. Au centre nous avons eu l’opportunité de rencontrer pas mal de chefs d’entreprises et cela nous a permis de peaufiner notre idée d’entreprise et d’être au stade où nous sommes aujourd’hui ». En plus, Charles dit détenir désormais un certificat d’anglais après une formation donnée par les experts du Centre, toute chose qui constitue un plus pour le développement de son activité sans oublier d’autres formations thématiques. Aujourd’hui, l’entreprise Creez Up se développe allègrement. A travers le concept d’entrepregraphie, elle a formé plus de 300 personnes en entrepreneuriat et dispose désormais d’un partenaire en l’occurrence la FAFED, structure qui a développé le concept Entreprendre avec zéro franc (EZF).
De son coté, Bola Bakary met aussi l’accent sur le relationnel. Pour lui, le Centre Andrew Young est un véritable bijou dont tout entrepreneur peut profiter s’il sait faire du réseautage. « Le Centre Andrew Young est un centre où je viens rencontrer d’autres entrepreneurs. En tant qu’entrepreneur, je suis à la recherche de compétences pour apprendre, mais également de talents pour m’aider dans mon projet et de relations ou de partenaires, notamment dans le monde financier. Donc il est important de se créer des relations». Pour ces raisons, il conseille aux jeunes d’échanger avec tous ceux qu’ils rencontrent au centre, de parler de leurs projets, de garder et d’entretenir les contacts, etc. Il affirme également que le Centre lui a permis de parfaire ses connaissances et d’apprendre d’autres, sans oublier de faire remarquer que le Centre, bien que gratuit, est financé par des personnes qui croient en la jeunesse et en son pouvoir de transformer la société pour le meilleur. Pour cette seule raison, les jeunes doivent, selon lui, prendre plus au sérieux leurs relations avec le Centre Andrew Young et en profiter véritablement.
Enfin, Ndri Romaric est revenu sur son expérience aux Etats-Unis avec la Small Business Administration, the founder Institut et le programme Yali. Aujourd’hui, il a fondé la Very Small business Administration sous le modèle américain pour enseigner les B.A-BA de l’entrepreneuriat aux jeunes mais également pour inculquer l’esprit entrepreneurial aux plus petits en collaboration avec des écoles privées. Tout cela a été possible grâce aux informations et aux formations reçues au sein du centre Andrew Young.
Marius Nouza