La Caisse nationale des caisses d’épargne (CNCE) change de nom, de signature et de visage. Cette banque publique qui sort définitivement la tête de l’eau après des années de restructuration devient la Banque populaire de Côte d’Ivoire avec l’objectif de mieux accompagner les acteurs économiques.

« Partout, proche de vous », telle la nouvelle signature de la CNCE, désormais Banque populaire de Côte d’Ivoire toujours détenue à 100% par l’Etat de Côte d’Ivoire. Dans ses nouveaux habits, la banque veut se rapprocher de tous les acteurs économiques, et surtout des artisans et petites et moyennes entreprises. « Bientôt, les clients pourront bénéficier d’un réseau bancaire optimisé avec le renforcement, au plan financier, des fonds propres soutenus à hauteur de 53 milliards Fcfa par l’Etat de Côte d’Ivoire, ce qui permet l’octroi de crédits et l’accompagnement des petits commerçants et artisans » a indiqué Issa Fadiga, son directeur général devant la presse ivoirienne et internationale à l’occasion d’une conférence de presse.
L’objectif de cette conférence de presse était surtout d’annoncer la fin des difficultés financières pour la structure étatique mise sous administration provisoire en 2015 suivi de la mise en œuvre d’un plan de restructuration et de recapitalisation adopté en mai 2017 par le gouvernement ivoirien pour renforcer son organisation fonctionnelle. La transformation interne menée par son directeur actuel a été marquée entre autres par une revue des procédures de la banque et la réduction des effectifs avec le départ en 2018 de 247 personnes, ce qui permet aujourd’hui à la Banque populaire d’économiser 1,5 milliard Fcfa chaque année sur les salaires. Ce changement de nom marque donc une rupture totale avec les difficultés du passé, indiquera Issa Fadiga.
Aujourd’hui, la Banque se porte mieux. Elle compte environ 302.000 clients actifs et offre des taux d’intérêt variant entre 7 et 11% selon la cible avec un total dépôt d’environ 110 milliards Fcfa. Au niveau des crédits, la banque populaire compte entre 2018 à aujourd’hui 55 milliards Fcfa y compris des crédits directs et des crédits par signature dont environ 60% accordés aux PME et 25 à 30 % aux grandes entreprises. Selon son directeur, elle terminera l’année 2019 avec un résultat net positif, une première depuis 2011.
Marius Nouza