
La deuxième édition du prix bjkd dont la proclamation des résultats s’est tenue le samedi 28 septembre à Abidjan, a vu le sacre de Bamba Mamadou, vice-président de l’Unité de Valorisation des Déchets (UVD) de Man. Ainsi, après Green Countries de l’entrepreneur Sylvère Kouakou, c’est une autre société issue du même secteur d’activité qui se voit récompensée. Ce qui permet d’entrevoir l’importance que le prix BJKD accorde à la question de la protection de l’environnement et de l’écologie.
Avec 758 points, Bamba Mamadou, s’octroie la première place du concours et empoche la somme de 15 millions de fcfa pour développer son activité de valorisation des déchets dans la ville de Man et au-delà. Ex-enfant soldat, Bamba Mamadou a séduit les membres du jury avec UVD, une start-up qui évolue dans le domaine du recyclage et de la transformation des déchets en pavés pour les voies de circulation ainsi qu’en panneau de signalisation. Il se réjouit de ce prix car la somme engrangé est « un besoin vitale » pour l’entreprise. Elle lui permettra d’acquérir une machine de production et de relancer de plus belle son activité. Ce qui a séduit davantage les même du jury, c’est l’utilité sociale de ce projet qui a contribué dans la ville de Man à la réinsertion de plusieurs jeunes ex-combattants.
Le deuxième prix du concours doté d’une enveloppe de 10 millions de fcfa est revenu à Solange N’Da Kouakou, Directrice du Laboratoire Sikaya, spécialisé dans la fabrication de prothèses dentaires. Corine Ouattara, initiatrice du projet Pass Plus Mousso, une plateforme mobile associée à des bracelets connectés permettant aux usagers des services médicaux d’avoir à tout moment leurs informations médicales sur eux, a remporté quant à elle, le 3e prix comprenant une somme de 5 millions de FCFA. Enfin, le Jury a bien voulu accordé un prix spécial de 3 millions de fcfa à Christelle Yapi, qui s’est illustrée positivement dans la création de l’entreprise Agneby Safou, spécialisée dans la production d’un fruit (le Safou) utilisé dans la fabrication de savon thérapeutique.
Revenant sur l’importance du concours BJKD, son initiatrice, Jeanine Diagou, a expliqué qu’il a été créé en l’honneur de son père, Jean Kacou Diagou, l’un des acteurs les plus importants du monde entrepreneurial ivoirien afin de réaliser son rêve à travers les jeunes. « Les jeunes n’attendent plus d’être embaucher, ils entreprennent. Notre vision, c’est de les accompagner dans ce sens pour parvenir à l’émergence de la Côte d’Ivoire » explique-t-elle. Au-delà des sommes d’argent distribuées, les jeunes lauréats bénéficierons de formations en management, marketing, communication, comptabilité et autres disciplines d’importance pour le jeune entrepreneur.
Marius Nouza