Bab’Innov, l’initiative Allemande de mise en cohérence de l’écosystème de l’entrepreneuriat en Côte d’Ivoire est lancée. Pendant ce deuxième semestre 2019, elle compte atteindre tous ses objectifs en travaillant à la réalisation de trois types d’activités sur le territoire ivoirien.

Le deuxième semestre de l’année 2019 se veut particulièrement intense pour l’écosystème de l’entrepreneuriat en Côte d’Ivoire grâce au projet Bab’Innov de la Fondation allemande Friedrich Naumann pour la liberté. Elle compte mettre en œuvre un total de 12 activités à travers son projet novateur au profit des start-up, des structures d’accompagnement des entrepreneurs (Sae) et de tous les autres acteurs intervenant dans le secteur.
Le premier lot d’activités consistera à créer un cadre de travail et d’interaction entre ces différents acteurs. Il s’agira en particulier de l’identification et du recensement des structures d’accompagnement des entrepreneurs (SAE) suivi de la création d’un annuaire et de la mise en place d’un réseau des SAE. Il est question aussi de la mise en place d’une plateforme digitale (web et réseaux sociaux) composé d’espace media et de l’annuaire des structures. A ce sujet, la fondation à travers Jenny Nahounou, juriste et assistant de programmes, demande à l’ensemble des acteurs de s’intéresser au succès du recensement en se mettant à la disposition du comité de pilotage du projet composé de la fondation elle-même, de l’agence emploi jeunes, de l’agence Côte d’Ivoire Pme et de la fondation jeunesse numérique.
Lors de notre passage au sein de l’institution à Cocody Danga en début de semaine dernière, ce responsable a insisté sur l’importance de la mise en cohérence du travail des structures d’accompagnement. « Nous nous proposons comme un cadre pour rapprocher les différentes acteurs pour leur permettre de travailler en bonne intelligence et de manière cohérente. Par exemple, il n’existe pas actuellement d’indicateurs standardisés de suivi de start-up de sorte que le promoteur d’une start-up peut passer d’un incubateur ou accélérateur à un autre et reprendre la même formation. Nous allons donc mettre en place des indicateurs que ces structures vont utiliser en commun. ». Au-delà des indicateurs, la fondation veut mettre en place un système de certification des SAE.
La fondation s’intéresse également à la recherche de solutions aux questions auxquelles sont confrontées les entrepreneurs et les structures d’accompagnement, notamment les questions de financement et de renforcement de capacités. Aussi se propose-t-elle d’organiser un certain nombre d’activité dans ce sens. Il s’agit de Abidjan Business Angels, qui est une foire aux capitaux ou une rencontre entre start-up et investisseurs (mais aussi mentors actifs), Falling Walls Lab, un concours de solutions innovantes et clinique Start-up, une séance de diagnostic des problèmes et solutions en matière de gestion d’entreprises. Bab’Innov s’intéresse également à la performance des SAE à travers un concours de la meilleure structure d’accompagnement. Le dernier lot d’activités concerne quant à lui, le partage d’expérience et la recherche de solutions à des thématiques bien précises à travers des cadres dont la Baby Entrepreneurship Week organisé dans le cadre de la semaine mondiale de l’entrepreneuriat, l’étude portant « Elaboration de la stratégie de valorisation de la recherche scientifique et l’innovation dans l’économie » et enfin l’organisation d’un panel de haut niveau sur l’emploi et la politique fiscale. Toutes ces activités se tiendront dans cette deuxième moitié de l’année 2019 et permettront selon les initiateurs de booster l’écosystème de l’entrepreneuriat en Côte d’Ivoire.
Marius Nouza